Tableau de bord SQCDP : améliorez le quotidien de votre entreprise

Mis à jour le
15.2.2023

Évoluant dans un environnement de plus en plus globalisé et concurrentiel, les entreprises doivent être flexibles et en perpétuelle recherche de perfectionnement de leurs structures internes. Pour ce faire, les managers adoptent des approches modernes, telles que le Lean Management, qui visent à réaliser les objectifs de l’entreprise avec efficience. Ce dernier offre une multitude d’outils permettant le pilotage de la performance en prenant compte des différentes dimensions de la gestion. Dans cet article, nous allons parler de l’un des outils les plus puissants pour réaliser les objectifs à court terme de l’entreprise, il s’agit d’un tableau de bord connu sous l’acronyme SQCDP.

Qu’est-ce qu’un tableau de bord SQCDP ?

Il s’agit d’un outil de management visuel qui sert à piloter la performance de l’entreprise de manière continue en prenant en considération cinq dimensions que sont : la Sécurité, la Qualité, le Coût, les Délais et les Personnes. C’est un outil plus connu dans l’industrie aéronautique où la tolérance des risques est proche de zéro, mais on voit de plus en plus d’entreprises des autres secteurs se l’approprier pour sa simplicité de mise en œuvre et son efficacité remarquable. Cet outil sert à mesurer, au quotidien, la performance de l’entreprise par rapport à la sécurité, la qualité, le coût, les délais et les personnes, en prenant en compte des indicateurs clés de la performances ou KPI (pour key performance indicators), que les dirigeants se doivent de déterminer à l’avance, ce qui en fait un outil adapté et adaptable à différent secteurs et activités.

En bon outil de management visuel, le SQCDP permet d’un côté de visualiser la performance de l’entreprise à tout instant, de détecter facilement les problèmes liés à ses cinq dimensions et donc prendre des décisions rapides et efficaces pour s’aligner avec les objectifs de départ. De l’autre côté, il offre un support pour une communication fluide reliant efficacement les différents niveaux au sein d’une entreprise et impliquant tous les collaborateurs dans la prise de décision.

Bien qu’en parcourant la littérature couvrant le sujet on remarquera qu’il n’y a pas de consensus sur l’ordre des lettres, la plupart des acronymes débutent par le S et se terminent par le P (SQDCP, SQCDP…), et parfois le P est considéré comme une composante du S (SQDC ou SQCD). Cela souligne l’importance qu’on doit accorder à la composante humaine au sein de l’entreprise car nos cerveaux se focalisent sur la première et dernière lettre des mots. Une façon de rappeler à chaque fois que ce que l’on essaie d’accomplir doit se faire par l’homme et pour l’homme.

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Les cinq dimensions du SQCDP 

Avant de pouvoir utiliser un outil, il convient d’en maîtriser l’ABC. Dans cette section, nous allons définir les cinq dimensions du SQCDP et donner des indications sur les principaux points à prendre en considération lorsqu’on utilise cet outil. Vous remarquerez que les cinq points ne sont pas des entités indépendantes les unes des autres, car une faille dans l’un engendre un défaut dans l’autre.

La sécurité

La sécurité est un enjeux majeur qui va au-delà de l’entreprise, car en plus des multiples retards et surcoûts que les accidents au travail peuvent engendrer, ces derniers représentent un véritable fardeau pour les caisses de l’état et un énorme dilemme pour les familles des victimes. Si l’on fait un tour rapide sur les chiffres, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) recense plus de 600 000 accidents du travail en France en 2021 ; sachant que le coût est variable selon la gravité de l’accident, allant de 300 à 30 000€ pour les accidents avec incapacité temporaire et atteignant plus de 400 000€ pour les accidents avec incapacité permanente ou en cas de décès, on se rend très vite compte de l’importance qu’il faut accorder au secteur de la sécurité au travail.

De nos jours, la législation à ce sujet est bien étoffée et les entreprises sont contraintes d’assurer un environnement de travail sain aux employés. De plus, des agences telles que l’INRS définissent de manière claire les obligations et droits des parties prenantes, et prodiguent des consignes pour la prévention des accidents au travail. Outre les mesures contraignantes de l’état, et les bénéfices des mesures préventives sur les coûts de production, une nouvelle variable vient s’ajouter à l’équation, donnant une raison supplémentaire de placer la sécurité des personnes au centre des préoccupations de l’entreprise, il s’agit de la pression du marché. En effet, cette dernière devient de plus en plus grande à mesure que les consommateurs s’informent et prennent conscience des conditions de fabrication des produits qu’ils achètes, car la mode est à la consommation responsable, et cette tendance est amenée à se généraliser au cours des années à venir.

Cependant, la mise en place d’un système efficace pour la prévention des accidents de tous genres n’est pas une mince affaire et requiert des investissements et une veille constante de la part des managers. Dans ce domaine, les méthodes ayant fait leur preuves, en terme d’efficacité et de simplicité de mise en œuvre, sont celles qui impliquent directement l’employé dans les processus de prise de décision concernant leur sécurité. En effet, plus un employé est impliqué, plus il va respecter les règles qu’il a participé à élaborer, de plus, l’employé est plus à même de connaitre les dangers qui entourent son environnement de travail et il va réfléchir à des choses que le manager ne verra pas forcément. Il est vrai que la gestion des risques diffère complètement d’un secteur d’activité à l’autre, d’une entreprise à l’autre, voire d’un poste de travail à l’autre, par conséquent, on ne peut tracer une ligne de conduite précise et standardisée, et des détails tels que les indices clés de performance doivent être discutés au sein de l’entreprise en impliquant toutes les parties prenantes. Néanmoins, trois étapes sont nécessaires dans tout projet de gestion des risques, il s'agit de :

  • Perception des risques : il s'agit, en plus d'un travail de réflexion des responsables HSE, de recenser toutes les préoccupations des collaborateurs, y compris celles qui ne sont pas encore là (futures)
  • Identification des risques encourus : une fois la première étape achevée, les managers doivent trier, sélectionner et hiérarchiser les risques potentiels
  • Audit sur la sécurité : les managers doivent ensuite prendre les mesures adéquates afin d'éliminer ces risques, puis former les collaborateurs à mettre en place ces mesures

La qualité

La notion de qualité du produit remonte à l’antiquité et les hommes ont de tout temps mis en place des stratégies pour contrôler la qualité des produits qu’ils fabriquent avant de les vendre. Cependant, depuis la révolution industrielle et l’avènement de la production de masse, les techniques de contrôle ont évolué. En effet, dans les temps anciens on procédait à l’inspection individuelle de chaque unité produite, cependant dès le 19e siècle cette méthode n’est plus applicable vu les quantités que l’industrialisation permit de produire. A partir de là, il fallait des techniques d’échantillonnage et des calculs statistiques pour assurer une qualité satisfaisante aux marges des managers et de la législation qui a évolué en conséquence. De nos jours, la qualité n’est plus qu'une propriété inhérente au produit, mais elle s’est incrusté dans toutes les étapes de la chaîne de valeur, incluant la responsabilités sociales de l’entreprise (RSE) la culture d’entreprise, et des concepts comme la qualité totale ont vu le jour.

Vous l’aurez donc compris, il n’est pas facile de donner une définition simple à la qualité, et ceci malgré les efforts des auteurs et institutions internationales. En effet, si les premières définitions se concentraient sur les caractéristiques des produits ou des services, les définitions contemporaines sont de plus en plus complexes puisqu’il faut prendre en considération toute la chaîne de valeur, y compris des éléments externes à l’entreprise comme l’origine des matières premières. De ce fait, il est de coutume de trouver des définitions par secteur d’activité ou par type de produit ou service. Cependant, la qualité est bien là et tout le monde la perçoit. L’entreprise doit donc faire en sorte de s'aligner aux valeurs perçue par des clients de plus en plus exigeants. Pour ce faire, Philip Crosby propose 14 étapes pour une amélioration continue de la qualité, que sont :

  • S’assurer que les dirigeants sont convaincus que le maintien de la qualité est un objectif stratégique de l’entreprise
  • Former l’équipe « management de la qualité »
  • Identifier les points qui tirent la qualité vers le bas dans la chaîne de valeur
  • Calculer précisément le coût de la qualité
  • Améliorer la valeur donnée par les employés à la qualité
  • Prendre des mesures immédiates pour corriger les problèmes préalablement identifiés
  • Appliquer une politique de zéro défaut
  • Entraîner les chefs d’équipes et autres superviseurs à s’acquitter de leurs devoirs en terme de management de la qualité
  • Organiser un jour de zéro défaut pour marquer les esprits et annoncer le début d’une nouvelle politique
  • Inciter les employés à établir des objectifs d’amélioration pour leurs postes
  • Encourager le signalement de tout obstacle pouvant freiner la marche vers la qualité
  • Identifier les employés qui participent activement dans l’amélioration continue
  • Installer un conseil qualité pour la promotion de la communication continue au sein de l’entreprise
  • Répéter toutes les étapes pour démontrer que la quête de la qualité est un processus continu

Le coût

Le coût peut être défini comme la valeur économique de l’effort humain déployé pour passer d’une situation A à une situation B. Bien que l’effort de l’homme est difficilement estimable en terme d’argent, l’entreprise a toujours besoin de chiffrer pour faciliter des opérations telles que la rémunération, l’acquisition de matière première ou tout simplement l'estimation du prix de vente. Cette valeur change à travers l’espace et le temps, rendant la comparaison des coûts difficile. En effet, la valeur de l’effort est plus importante aujourd’hui que dans le passé, et de nos jours, elle est différente d’un pays à l’autre, et d’une entreprise à l’autre.

Il parait évident que la gestion des coûts est un point crucial pour les managers, car une réduction des coûts de fabrication influence de manière directe les bénéfices de la société et la valeur perçue par les clients. Le concept de gestion des coût a évolué à travers le temps passant d’une simple gestion comptable à une véritable analyse de la chaîne de valeur. Elle englobe toutes les mesures visant à impacter la structure et la nature des coûts au sein de l’entreprise à travers l’estimation, le calcul, le contrôle et l’évaluation de ces derniers. Dans une démarche Lean telle que la mise en place d’un tableau de bord SQCDP, ces mesures deviennent cycliques afin de garder une certaine constance dans la valeur perçue par le client et atteindre les objectifs financiers de l’entreprise.

Les principaux indices à prendre en considération pour une gestion cyclique des coûts sont :

  • La minimisation des déchets de toutes natures
  • Les objectifs de coûts préalablement établis
  • Les surcoûts liés au stockage et ruptures des stocks

Les délais

Cette dimension du SQCDP concerne tout ce qui a trait à la chaîne logistique. Comme on l’a vu plus haut, la qualité perçue par les clients va au-delà des caractéristiques tangibles des produits et englobe l’ensemble de la chaîne de valeur. La logistique représente donc un élément clé dans la compétitivité et la performance économique de l’entreprise.

La logistiques, dans sa définition la plus basique, représente l’ensemble des opérations impliquées dans l’acheminement des biens vers le client, incluant le transport, la manutention et le stockage. Mais de nos jours, cette définition est difficilement applicable car la logistique est devenue une science multidisciplinaire incluant ingénierie, microéconomie et théories des organisations. Elle couvre l’ensemble de la chaîne de valeur, et englobe les achats, la planification, la production et la commercialisation. Elle est présente aux trois niveaux hiérarchiques de l’entreprise que sont :

  • Le niveau stratégique : où on prend les décisions ayant un impact à long terme, tel que la localisation de l’entreprise, le nombre et la localisation des filiales, la capacité de production et de stockage, les modes de transport, l’intégration ou la sous-traitance, ou encore le choix des fournisseurs
  • Le niveau tactique : où on s’occupe généralement des questions relatives à l’allocation des ressources, la segmentation du marché et le mode de manutention et de stockage
  • Le niveau opérationnel : où on décide sur les détails comme les quantités à livrer, les délais de livraison, les niveaux des stocks, la taille des lots et la programmation des livraisons.

Le personnel

La dernière dimension du SQCDP est le personnel, elle renvoi à la gestion des ressources humaines. Il ne s’agit pas là de considérer les personnes comme une ressource à sa disposition, mais que ces personnes ont des ressources qu’il faut gérer afin d’atteindre ses objectifs. Il s’agit d’une fonction stratégique que les entreprises se doivent d’optimiser, sans quoi toute aspiration au développement est improbable.

La fonction Ressources Humaines englobe plusieurs aspects liés aux personnes employées, et pour renforcer le capital humain au sein de l’entreprise, la direction RH doit discuter des politiques de personnel suivantes :

  • L’emploi : tout ce qui concerne les profils recherchés, les recrutement, les départs et l’adéquation entre les profils recrutés et les postes d’emploi
  • La rémunération : elle consiste à mettre en œuvre les niveaux et modalité de rémunération, à classer les fonctions au sein de l’entreprise, à hiérarchiser les rémunérations, à donner des garanties d’évolution et des avantages sociaux
  • La sécurité et le bien-être au travail : assurer un environnement sain pour préserver l’intégrité physique et mentale des employés, et par la même occasion, réduire les coûts liés aux accidents
  • La formation et le développement des compétences : la formation est l’une des politiques ayant un retour surinvestissement très important, elle permet de créer ou renforcer des avantages concurrentiels de l’entreprise par l’encouragement de l’innovation, mais aussi de réduire les coûts liés aux processus lents des recrutements
  • La communication interne : plus la communication interne est fluide, moins les dirigeants auront à régler des problèmes. Elle permet l’adoption des valeurs de l’entreprise et l’implication plus facile des employés dans les autres politiques.
  • La reconnaissance : il s’agit là d’un besoin primaire de l’homme, en accomplissant un objectif le subconscient de l’homme attend une récompense. Négliger cet aspect conduit dans la majeure partie du temps au départ des éléments les plus brillants de l’entreprise

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et peut changer en fonction du secteur d’activité, mais elle apporte un point de départ pour améliorer les rendement via l’implication plus importante de la force de travail.

Mise en place d'un tableau de bord SQCDP 

Le tableau de bord SQCDP est un outil assez facile à mettre sur pied, bien que la préparation qui le précède soit plus complexe. Mais une fois que les différentes politiques de l’entreprise sont en place, il suffit de se munir des outils adéquats, de former le personnel à leur utilisation et le tour est joué.

Concrètement, il s’agit d’un tableau contenant cinq colonnes représentant chacune une des dimensions du SQCDP, et chaque colonne contient 31 cases représentant les jours du mois. En dessous des colonnes, il y a un espace pour écrire les anomalies relevées pour chacune des dimensions.

À la fin de chaque journée (ou le lendemain avant le début du travail), une réunion courte, d’environ cinq minutes, est organisée afin de discuter de chaque point, et de mettre une étiquette verte si tout va bien et rouge si on veut signaler un problème. Dans l’espace d’en bas, on écrit les détails des problèmes signalés, mais aussi la solution proposée. Au fur et à mesure que le tableau se remplisse, une image claire se dégage sur les points forts et les faiblesses de l’entreprise.

Intérêt d'utiliser la solution Kostango pour digitaliser les SQCDP

À l'ère du numérique, il n'est un secret pour personne que la digitalisation peut radicalement changer l'efficacité des outils traditionnels, surtout quand il s'agit de management visuel, car les possibilités d'optimisation, de personnalisation et d'accessibilité sont quasi infinies. Les équipes se retrouvent connectées en permanence et l'information est beaucoup plus fluide, ajouter à cela l'aisance d'utilisation et l’interactivité de l'interface. Les incidents peuvent êtres signalés au moment où ils se produisent, écartant ainsi le risque d'oublie, et l'information arrive aussitôt aux managers qui peuvent prendre des décisions beaucoup plus rapidement.

Avec la solution Kostango, vous pouvez intégrer un tableau de bord SQCDP sans installer une nouvelle application, mettant entre vos mains un outil moderne et collaboratif vous apportant une plus grande fluidité de l'information, une interface de travail interactive et un gain de temps évident. Cela vous permettra d'atteindre l'excellence opérationnelle en un laps de temps réduit.

Conclusion

Le tableau de bord SQCDP est un outil du management visuel qui donne une image claire et facilement interprétable de la performance de l'entreprise dans les domaines de la sécurité, la qualité, les coûts, les délais et les personnes. Bien que simple à mettre en place, il aide le manager à piloter la performance de l'entreprise de manière continue, faisant du SQCDP un outil indispensable dans une démarche de transformation Lean.

Mis à jour le
15.2.2023

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